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La migration, ses causes, ses conséquences et ses remèdes

La migration intracontinentale, extracontinentale et l’exode rural s’accentuent dans ce 21ᵉ siècle.
Les causes sont multiples et multiformes :
Ces causes sont économiques, politiques, naturelles, éducationnelles, psychologiques,
institutionnelles, volontaires, diplomatiques, d’affaires ou de réunions.

Causes économiques

84% de l’économie mondiale est détenue par les G20 et les 16% sont réparties dans le 175 autres
pays restant du monde.
Malgré des progrès économiques réalisés dans toutes les régions du monde en 2016, les pays de
l’Afrique Sud-saharienne et de l’Asie du Sud demeurent sous le seuil de la pauvreté.

Causes politiques

Elles portent sur le manque de démocratie participative et d’inclusion des migrants aux processus de développement du pays d’accueil, le manque de volonté politique pour l’autonomisation des gouvernements locaux, les persécutions et l’absence d’institutions spécialisées pour lutter contre le racisme, la xénophobie et toutes les formes d’intolérance et protéger les migrants et les victimes de
trafic.

Causes naturelles

Elles sont caractérisées par les catastrophes naturelles et les effets du changement climatique.

Causes institutionnelles

Beaucoup de pays manquent d’Institutions spécialisées chargées des problèmes migratoires avec des
centres sociaux d’accueil pour la collecte des données, d’assistance et de protection.

Causes éducationnelles, psychologique, volontaire, diplomatique, d’affaires ou de réunion.

Elles sont relatives aux systèmes éducationnels non adaptés créant une inadéquation Emploi formation, le chômage et au suivisme des autres de la diaspora. Elle concerne le commerce, le tourisme, la religion, les études, les visites, les réunions et les migrations diplomatiques. Au forum de haut niveau de 2016, les chefs d’Etat et de Gouvernement ont confirmé dans leur
déclaration du 19 Septembre que le nombre de migrants dépasse 244 millions en 2015.

Les conséquences.

Héritiers du capitalisme, beaucoup de gouvernements des pays en développement s’enrichissent au détriment des pauvres populations. La dictature, l’absence de la démocratie, la pauvreté, le chômage
et la malnutrition deviennent le vécu quotidien des populations.
Les conflits, les guerres, les soulèvements populaires, les coups d’Etat, le terrorisme, les conséquences du changement climatique, le manque du civisme, l’intolérance, le racisme, la xénophobie, l’esclavage moderne : le trafic humain et commercial, le mariage forcé, le travail des enfants, l’esclavage sous contrat etc en sont ses manifestations.

C’est au regard de toutes ces formes d’aliénation et de privation de liberté de l’individu que les Nations Unies se sont retrouvées il y a de cela quelques décennies en Assemblée générale pour se pencher sur les droits de l’homme. Ce fut la déclaration universelle des droits de l’homme en 1948, suivi des conventions relatives au statut des réfugiés en 1951 et son protocole en 1967, aux droits de tous les travailleurs migrants et les membres de leur famille (1990) et la convention sur toutes les formes de discrimination raciale en 1965. La déclaration politique des chefs d’Etat et de Gouvernement à New York le 22 Septembre 2011 en faveur de la lutte contre l’exclusion, le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et toutes les formes contemporaines d’esclavage est restée lettre morte dans plusieurs pays.

La non domestication de ces conventions et ces déclarations des Nations Unies fait que la migration intracontinentale, extracontinentale et l’exode rurale sont devenues aujourd’hui pour les jeunes un moyen de se sauver de la pauvreté. Ainsi, des villages se vident de leur jeunes, en faveur des villes dont la statistique devient de plus en plus lourdes engendrant d’autres problèmes de survie et d’infrastructures socio-économiques et des conséquences imprévisibles pour les nations. La migration intracontinentale est aussi accentuée dans le monde et particulièrement en Afrique.

On peut dénombrer plus de 1000 000 de Togolais au Nigeria et plus de 15000 Nigérian, sans compter les autres nationalités, au Togo. Le même phénomène est observé partout dans les pays du monde. Selon le rapport 2016 de l’UNICEF, Les enfants migrants représentent une forte proportion de tous les enfants d’Océanie. Six enfants de la région sur 100 sont des migrants. Les 670 000 enfants migrants vivant en Océanie représentent 2 % de tous les enfants migrants du monde. Les enfants représentent une proportion relativement faible de la population migrante en Océanie, constituant à peine 8 % du total.

Entre 1990 et 2015, le nombre total d’enfants migrants en Océanie est passé de 430 000 à 670 000, mais la migration en général a augmenté plus rapidement, ce qui signifie que la proportion d’enfants par rapport à la population migrante est plus faible qu’il y a 25 ans. À peine plus de 48 000 réfugiés vivent en Océanie. Malgré l’absence de données ventilées sur le nombre d’enfants réfugiés en Océanie, ceux qui y cherchent asile courent de graves dangers dans leur quête de rives plus sûres, selon des rapports récents. Environ la moitié des réfugiés africains sont des enfants, soit près de 3 millions d’enfants qui ont été forcés de quitter leur pays et sont confrontés aux réalités les plus dures.

L’Afrique a l’un des taux de migration d’enfants les plus faibles, car à peine un enfant africain sur 90 vit hors de son pays de naissance. Un migrant sur dix en Amérique est un enfant, mais cette moyenne masque deux réalités distinctes : les enfants constituent une proportion relativement faible des migrants vivant en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et dans les Antilles (8 %, 15% et 15 %, respectivement), et les enfants représentent 43 % de tous les migrants vivant en Amérique. En raison de son poids démographique, l’Asie compte le plus grand nombre absolu d’enfants migrants dans le monde. Cependant, la proportion d’enfants asiatiques qui migrent est relativement modeste : seul un enfant asiatique sur 110 vit hors de son pays de naissance. Les 5,4 millions d’enfants migrants en Europe ne représentent que 7 % de tous les migrants dans la région.

C’est la proportion la plus faible d’enfants par rapport à la population migrante totale de toutes les régions. Environ un enfant migrant sur six vits en Europe. La migration extracontinentale devient plus récurrente vers l’Europe, vers l’Asie, vers l’Australie et vers l’Amérique. Des conséquences regrettables découlent de ces migrations internationales surtout vers la cote de l’Espagne et de l’Italie en Europe, avec des milliers de pertes de vie humaine, en passant par le Maroc
et la cote libyenne avec de nouvelles formes d’esclavage.

Des réfugiés se multiplient dans le monde avec une assistance humanitaire qui devient plus complexe pour les pays d’accueil, de transit ou d’origine et pour la communauté internationale.

Les remèdes

Pour résoudre les problèmes migratoires forcés et massif il faut adopter des mesures appropriées. C’est dans ce cadre que les Objectifs du Développement Durable (ODD) sont adoptés par les leaders mondiaux en 2015. Ces ODD disent que « personne ne sera laissé pour compte ».
Le 1er objectif est la lutte contre la pauvreté sous toutes ses formes et partout.
Le 2ème est de mettre fin à la faim partout.

En 2016, les rapports volontaires nationaux sur les ODD, présentés par 22 pays à l’ONU à New York, montre que 2 pays sur les 22 (la Finlande et l’Uganda) ont bien compris les ODD et les processus de
leur implémentation.

En 2017, sur 43 rapports volontaires nationaux, 10 sont déclarés « ouverts », 12 « semi-ouverts » et
les 21 autres déclarés « obstrués »
Le Secrétaire Général de l’ONU Mr Antonio Guterres a relevé, dans le rapport d’ODD 2017, des lacunes comme : la lenteur dans la mise en œuvre des ODD, le manque de volonté politique des pays et le problème de financement. L’implémentation holistique des ODD à tous les niveaux, du local au global, est un atout considérable pour limiter les flux migratoires massifs dans le monde. La coopération Gouvernements-société civile impose pour contrôler la migration internationale et restreindre la criminalité transfrontalière, démasquer les criminels, lutter contre le trafic humain et celui commercial et assister les victimes de trafic et les migrants vulnérables.

Il s’agit de créer des opportunités d’emploi aux jeunes, sans discrimination, lutter contre la discrimination liée au genre, au statut migratoire, promouvoir la paix, une société inclusive, promouvoir l’accès à la justice pour tous avec la création d’Institutions à tous les niveaux, promouvoir une politique de répartition égalitaire des ressources et promouvoir des programmes d’assistance aux migrants vulnérables avec une révolution des données et de leurs identités. Le partenariat mondial doit viser la lutte contre la pauvreté sous toutes ses formes et partout, éliminer la faim et la malnutrition, prévenir des catastrophes naturels, réduire les inégalités à l’intérieur des nations et entre les nations et combattre le changement climatique.

Le Plan Marshall et le Compact with Africa de l’Allemagne et l’Union européenne peuvent durablement résoudre le problème migratoire avec le développement de programmes d’inclusion, de protection et d’assistance aux groupes vulnérables et des migrants. De plus, les Investissements dans les infrastructures porteurs d’emplois décents peuvent bloquer les migrations internationales. Il faut alors que les gouvernements prennent leur responsabilité pour accélérer l’implémentation et la concrétisation des ODD dans les communautés locales avec une éducation de jeunes sur les ODD, la lutte contre le racisme et la xénophobie et la domestication des conventions des Nations Unies pour la promotion des Droits de l`homme.